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Blog - Dossier spécial

Le Ban Saint Jean, un camp oublié !  -  par   fuciflora57630

Le Ban Saint-Jean (Stalag XII F/Z), un camp oublié.

Le Camp du Ban Saint-Jean ( Johannis Bannberg-Bolchen ) situé près de Boulay en Moselle dépendant du Stalag XII F situé à Forbach, est une ancienne caserne construite à partir de 1934 jusqu’à 1936 pour accueillir les Troupes françaises de la Ligne Maginot. Construite sur une superficie de 88 hectares sur un terrain de 115 hectares, on l'appelait " La Rose de la Ligne Maginot ".

Kaserne_Frankr_compressed.jpg

Vue de la Caserne du Ban Saint Jean © R.Zimmer

Après la défaite française, la Wehrmacht prend possession du camp à l'automne 1940 et le transforme en camp de prisonniers de guerre français et serbes.( Frontstalag).

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En Septembre 1941, suite à l’Opération Barbarossa »et la grande quantité de prisonniers que celle ci a engendré, il devient un camp de remise en état pour les prisonniers de guerre Soviétiques à majorité Ukrainiennes dont la plupart iront travailler dans les entreprises locales, les fermes environnantes pour les plus chanceux et les mines de fer et de charbon de Lorraine.

le-camp-du-ban-saint-jean-vestige_compressed.jpg

Ruine d’un bâtiment abritant certainement l’administration du Camp © photo personnelle

L’histoire du Camp de Ban Saint-Jean est resté longtemps oublié de tous. Le sort des prisonniers y ayant étaient internés, est encore assez flou aujourd’hui. Après la guerre en 1946, l’Armée française repris possession des lieux et y fit stationner le 151ème R.I ainsi qu’une partie du 2ème R.G mais le camp étant en mauvais état, il fut abandonné en 1948 et servira jusque dans les années 1990 comme lieu de manœuvres et d’entraînements. Aujourd’hui, ce lieu a été restitué à la commune de Denting pour le franc symbole par l'armée.

D’octobre 1941 à l’automne 1944, 300 000 prisonniers ont transités dans ce camp, confrontés à un travail dur, exposés aux maladies et aux manques de nourritures, plus de 23 000 personnes auraient péri dans ce lieu selon une plaque trouvée sur place à la fin de la guerre. Plus de 28 000 d’après les chiffres avancés par les autorités allemandes.

maison_des_officiers_compressed.jpg

Maison d’officier dont l’état est encore assez correct © photo personnelle.

Dès la fin de la guerre en Octobre 1945, 206 fosses furent découvertes renfermant chacune d’une vingtaine à plus d’une centaine de corps selon les constations de l’époque. Le nombre présumé de victimes fut corroboré par les exhumations par des prisonniers de guerre allemand quelques temps après. Des témoignages recueillis d’anciens habitants, atteste de la présence d’un four crématoire sur place mais impossible de vérifier et d’enquêter, le site étant interdit d’accès.

Après 1947, le Camp tomba dans l’oubli et dans l’indifférence de tous. En 1978 cependant de façon inattendu l’ URSS demanda à ce que les corps soient exhumés afin d’être regroupés à la Nécropole Soviétique de Noyers-Saint-Martin. En plein milieu de la nuit dans des conditions climatiques des plus défavorables et à la surprise de tous, le cimetière de Ban de Saint-Jean fut creusé et les ossements furent emportés dans des sacs plastiques. Officiellement l’Etat français a acté l’exhumation de 2 879 dépouilles et a conclu que seul ce nombres de détenus ont péri dans ces lieux.

casernement_et_garage_compressed.jpg

Casernement et garage © photo personnelle.

Ce chiffre officiel fait fortement polémique dans les milieux avertis. Depuis plus de vingt ans maintenant, Mr Gabriel Becker agrégé d’allemand et vice président de l'AFU ( Association Franco-Ukrainienne pour la réhabilitation du Ban Saint-Jean) oeuvre afin que le site soit reconnu comme un lieu de mémoire en hommage aux milliers de victimes Ukrainiennes et Soviétiques.

Seul de nouvelles fouilles, systématiques et approfondies, pourraient lever le voile qui entoure le nombre de victimes qui périrent à Ban Saint-Jean. Mais à ce jour, la commune de Denting semble avoir un autre projet pour le site, à savoir l'installation d'un parc photovoltaïque de 35 hectares et la pose de 6 éoliennes à côté de ce lieu de mémoire. Autant dire que ce projet n'est pas vraiment bien accueilli au sein de la population.

vue_aerienne_Ban_St-Jean_compressed.jpg

Vue aérienne du Ban Saint-Jean © Pan Doktor

Si un jour, un musée-mémorial venait à voir le jour et des fouilles entreprises minutieuses, qui viendraient corroborer le nombre de victimes du Ban Saint-Jean, ce lieu deviendrait alors dans les mémoires comme l’endroit où périrent le plus grand nombre de prisonniers de guerre sur le sol de France.

Inauguration d'une stèle sur le site le 24 Juin 2012

( © photo personnelle, en 1989-1990, Maréchal des Logis au 61ème RA de Morhange, je fis des manœuvres dans ce lieu mais je ne savais pas à cette époque l’origine de ce terrain militaire. )

Le Ban Saint-Jean (Stalag XII F/Z), un camp oublié.

Le Camp du Ban Saint-Jean ( Johannis Bannberg-Bolchen ) situé près de Boulay en Moselle dépendant du Stalag XII F situé à Forbach, est une ancienne caserne construite à partir de 1934 jusqu’à 1936 pour accueillir les Troupes françaises de la Ligne Maginot. Construite sur une superficie de 88 hectares sur un terrain de 115 hectares, on l'appelait " La Rose de la Ligne Maginot ".

Kaserne_Frankr_compressed.jpg

Vue de la Caserne du Ban Saint Jean © R.Zimmer

Après la défaite française, la Wehrmacht prend possession du camp à l'automne 1940 et le transforme en camp de prisonniers de guerre français et serbes.( Frontstalag).

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En Septembre 1941, suite à l’Opération Barbarossa »et la grande quantité de prisonniers que celle ci a engendré, il devient un camp de remise en état pour les prisonniers de guerre Soviétiques à majorité Ukrainiennes dont la plupart iront travailler dans les entreprises locales, les fermes environnantes pour les plus chanceux et les mines de fer et de charbon de Lorraine.

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Ruine d’un bâtiment abritant certainement l’administration du Camp © photo personnelle

L’histoire du Camp de Ban Saint-Jean est resté longtemps oublié de tous. Le sort des prisonniers y ayant étaient internés, est encore assez flou aujourd’hui. Après la guerre en 1946, l’Armée française repris possession des lieux et y fit stationner le 151ème R.I ainsi qu’une partie du 2ème R.G mais le camp étant en mauvais état, il fut abandonné en 1948 et servira jusque dans les années 1990 comme lieu de manœuvres et d’entraînements. Aujourd’hui, ce lieu a été restitué à la commune de Denting pour le franc symbole par l'armée.

D’octobre 1941 à l’automne 1944, 300 000 prisonniers ont transités dans ce camp, confrontés à un travail dur, exposés aux maladies et aux manques de nourritures, plus de 23 000 personnes auraient péri dans ce lieu selon une plaque trouvée sur place à la fin de la guerre. Plus de 28 000 d’après les chiffres avancés par les autorités allemandes.

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Maison d’officier dont l’état est encore assez correct © photo personnelle.

Dès la fin de la guerre en Octobre 1945, 206 fosses furent découvertes renfermant chacune d’une vingtaine à plus d’une centaine de corps selon les constations de l’époque. Le nombre présumé de victimes fut corroboré par les exhumations par des prisonniers de guerre allemand quelques temps après. Des témoignages recueillis d’anciens habitants, atteste de la présence d’un four crématoire sur place mais impossible de vérifier et d’enquêter, le site étant interdit d’accès.

Après 1947, le Camp tomba dans l’oubli et dans l’indifférence de tous. En 1978 cependant de façon inattendu l’ URSS demanda à ce que les corps soient exhumés afin d’être regroupés à la Nécropole Soviétique de Noyers-Saint-Martin. En plein milieu de la nuit dans des conditions climatiques des plus défavorables et à la surprise de tous, le cimetière de Ban de Saint-Jean fut creusé et les ossements furent emportés dans des sacs plastiques. Officiellement l’Etat français a acté l’exhumation de 2 879 dépouilles et a conclu que seul ce nombres de détenus ont péri dans ces lieux.

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Casernement et garage © photo personnelle.

Ce chiffre officiel fait fortement polémique dans les milieux avertis. Depuis plus de vingt ans maintenant, Mr Gabriel Becker agrégé d’allemand et vice président de l'AFU ( Association Franco-Ukrainienne pour la réhabilitation du Ban Saint-Jean) oeuvre afin que le site soit reconnu comme un lieu de mémoire en hommage aux milliers de victimes Ukrainiennes et Soviétiques.

Seul de nouvelles fouilles, systématiques et approfondies, pourraient lever le voile qui entoure le nombre de victimes qui périrent à Ban Saint-Jean. Mais à ce jour, la commune de Denting semble avoir un autre projet pour le site, à savoir l'installation d'un parc photovoltaïque de 35 hectares et la pose de 6 éoliennes à côté de ce lieu de mémoire. Autant dire que ce projet n'est pas vraiment bien accueilli au sein de la population.

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Vue aérienne du Ban Saint-Jean © Pan Doktor

Si un jour, un musée-mémorial venait à voir le jour et des fouilles entreprises minutieuses, qui viendraient corroborer le nombre de victimes du Ban Saint-Jean, ce lieu deviendrait alors dans les mémoires comme l’endroit où périrent le plus grand nombre de prisonniers de guerre sur le sol de France.

Inauguration d'une stèle sur le site le 24 Juin 2012

( © photo personnelle, en 1989-1990, Maréchal des Logis au 61ème RA de Morhange, je fis des manœuvres dans ce lieu mais je ne savais pas à cette époque l’origine de ce terrain militaire. )

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Publié le 10/01/2021 16:52   |